Etablissement aéronautique de Vincennes

Janvier 1910

Le commandant Estienne, nommé à la tête de l’établissement par le général Brun, ministre de la Guerre (et non pas de la Défense….), opte pour une installation dans le Bois de Vincennes.

Le ministère n’est pas loin et le soutien logistique immédiat puisque l’Artillerie est déjà présente sur le site: le polygone d’artillerie comporte une partie dédiée au canon offrant un terrain d’une longueur de 700 à 800 mètres et une largeur de 100 à 250 mètres (voir les plans de la rubrique LIEUX).

Dès avril 1910 l’Etablissement dispose d’un hangar central, d’un atelier, de bureaux et d’un dépôt à essence.

Six aéroplanes sont commandés à différents constructeurs, un appel au recrutement de volontaires est passé dans toutes les armes pour recruter les futurs officiers-pilotes.

Les objectifs assignés par le commandant Estienne sont nombreux: former les pilotes, tester les matériels, développer les équipements nécessaires à leur usage militaire et servir de ‘think tank’ en matière de doctrine d’utilisation et de règlementations.

Les tests, les développements d’outils, d’instruments de navigation, de systèmes d’armes adaptés à un usage aérien, durent jusqu’au début de la guerre lorsque les militaires détachés à Vincennes rejoignent leurs unités d’origine.

N’oublions pas que l’armée de l’Air n’existe pas encore et que les escadrilles seront d’abord rattachées aux divisions d’infanterie.

Les missions de l’Etablissement sont reprises par le SFA, Service des Fabrications de l’Armée, puis début 1916 par la Section Technique de l’Aviation Militaire, plus portée sur l’amélioration et la production des volumes de matériels exigés par l’effort de guerre que sur les recherches en tout genre.

 

Des sources:

http://rha.revues.org/318

http://albindenis.free.fr/Site_escadrille/debut_aviation_militaire2.htm

Arlette Estienne-Mondet, Le général J.B.E Estienne – père des chars : Des chenilles et des ailes, Paris, L’Harmattan,‎ 2010